Groupe Bel pionnier de Workplace
Pour réussir le lancement de Workplace by Facebook, son nouveau réseau social interne, le groupe Bel a mis les petits plats dans les grands. Chronique d’une opération réussie.
Bel est engagé dans une stratégie de croissance durable ambitieuse. Parmi les enjeux identifiés pour atteindre les objectifs que le groupe s’est fixés, il était nécessaire d’impulser de nouvelles manières de travailler à même de générer davantage de synergie entre les équipes. « Il fallait secouer le cocotier », explique-t-on chez Bel.
Pour soutenir et incarner cette transformation, le groupe recherchait un projet fort et innovant. Le choix de Bel, partenaire de Facebook depuis 2016, se porte alors sur Workplace, disponible en France depuis octobre. Le groupe devient l’une des premières entreprises françaises à adopter ce réseau social. « Tout le monde connaît Facebook, et beaucoup de nos collaborateurs l’utilisent. Avec Workplace, nous voulions leur offrir au bureau une expérience utilisateur simple et intuitive, comme dans leur quotidien, explique Alban Hardy, digital transformation director. La similarité de look, d’ergonomie et de fonctionnalités entre Facebook et Workplace ne pouvait qu’être un atout. » Les objectifs étaient clairs. Workplace devait non seule ment permettre aux collaborateurs, répartis dans plus de 30 pays, d’échanger entre eux, mais surtout être le vecteur d’une nouvelle manière de travailler, plus efficace et plus fluide. Pendant trois mois, l’équipe digitale de Bel collabore avec Angie+1, déjà missionnée pour aider le groupe à repenser son écosystème digital interne.
La mission de l’agence : aider à positionner Workplace comme un outil de travail au quotidien. Les livrables incluent les messages clés, la définition des étapes, les outils du changement et la campagne de communication interne, le tout en mode « commando ». « Pour Workplace, nous avons été particulièrement attentifs à bien structurer notre approche et à baliser le terrain », note Florian Sauvin, chief digital officer. L’équipe s’assure d’abord du soutien de deux groupes clés : 120 top managers pour donner l’impulsion à ce nouvel outil, et 150 ambassadeurs, appelés les champions, pour assurer son déploiement opérationnel. « Ces deux engrenages se sont entraînés mutuellement, note Alban Hardy. Les managers ont donné l’exemple pour inciter leurs équipes à s’engager. Les champions ont assuré la transformation de l’essai en les aidant à prendre l’outil en main. » Tous ont été sensibilisés à leur rôle et formés à l’utilisation de Workplace à l’automne.
Le 5 décembre, un pilote est lancé auprès de 800 collaborateurs. En quelques semaines, il confirme la bonne appropriation de l’outil et permet de nourrir la plateforme. Le 12 janvier, avec le slogan « On a tous du temps à y gagner », Workplace est lancé dans l’ensemble des filiales du groupe. Des événements internes, une campagne d’affichage, un film qui casse tous les codes, des ateliers de prise en main… le dispositif est complet et marque le coup.
« Avec Angie+1, nous avons pris soin de centrer la campagne de communication destinée aux collaborateurs non pas sur les messages “macro” de l’entreprise, comme la collaboration ou la transformation, mais sur les avantages concrets qu’elle apporte : qu’est-ce que cela change pour moi ? » explique Cécilia Payet, chargée de communication interne. Sur Workplace, tous les collaborateurs dotés d’un ordinateur trouvent un fil d’actualité sur le groupe et surtout des groupes par projets, métiers, sites ou centres d’intérêt. Pratiquement, Workplace signifie la disparition des tonnes de mails internes, la fin de la barrière de la langue (traduction instantanée), la certitude de trouver rapidement les bons interlocuteurs et tous les profils des collaborateurs à jour.
Trois semaines après son lancement, Workplace chez Bel atteint un taux d’enregistrement de 78 %. « C’est un excellent score et la preuve de l’accessibilité et de la simplicité de l’outil, confirme Florian Sauvin. Reste à maintenir la dynamique, et c’est notre rôle. » L’équipe digitale réfléchit aussi aux moyens d’élargir l’accès à Workplace aux collaborateurs qui n’ont pas d’ordinateur, soit 60 % des 12 000 collaborateurs que compte le groupe dans le monde. Des premières pistes sont à l’étude.